La FTQ interpelle Québec au nom des personnes vivant un handicap
Par Le Monde ouvrier 1 juin 2020
Dans le cadre de la Semaine des personnes vivant avec un handicap, la FTQ profite de l’occasion pour rappeler au gouvernement de porter une attention particulière à ce groupe de personnes dans le cadre de la crise que nous traversons et de la relance économique qui doit suivre.
Il y a un an, la FTQ prenait acte de la Stratégie nationale du gouvernement du Québec pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. Certainement un pas dans la bonne direction, mais qui méritait, selon la FTQ, des bonifications importantes et un engagement plus grand de la part des employeurs.
« L’an passé, nous étions dans un contexte de plein emploi et nous partagions déjà certaines craintes concernant l’utilisation que feront les employeurs des mesures financières proposées par la Stratégie. Nous voulions que le gouvernement s’assure que le programme offre des emplois de qualité et non une occasion pour les employeurs à l’embauche de cheap labour!
Aujourd’hui, dans un contexte économique tout autre, la FTQ souhaite rappeler au gouvernement l’engagement qu’il a pris auprès des personnes vivant avec un handicap. Il ne doit pas les oublier dans son plan de relance! », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc. Faisant déjà partie des bassins de main-d’oeuvre les plus défavorisés sur les plans de la formation et de l’emploi, les personnes vivant avec un handicap sont nettement plus touchées par les conséquences économiques et sociales de la pandémie actuelle. « Déjà grandement discriminées à l’emploi, comment les personnes vivant avec un handicap vont-elles se tailler une place dans la relance économique? C’est là qu’une stratégie bonifiée, qui améliorerait par exemple les services périphériques au travail comme le transport adapté, prendrait toute son importance! Le contexte de la COVID-19 ne doit pas devenir un prétexte pour mettre de côté des personnes qui veulent contribuer et dont le Québec a grandement besoin », conclut le secrétaire général de la FTQ.